Notre Caserne

La caserne précédente (construite en 1975) n’offrait plus les fonctionnalités requises à des activités de plus en plus importantes. La commune d’Issenheim a décidé le construction d’une nouvelle caserne. Celle-ci a débuté en mai 2005 et est opérationnelle depuis le 20 octobre 2007 au 18 rue des faisans.

caserne de 1957 à 2007
caserne de 1957 à 2007
caserne depuis 2007
caserne depuis 2007

Nos véhicules

Fourgon Pompe Tonne Léger

Ce fourgon fut acquis en décembre 2004.

Le Fourgon Pompe Tonne Léger, aussi abrégé FPTL, est un fourgon principalement utilisé pour lutter contre les feux urbains.

Ces feux regroupent les feux de poubelles, de bosquets, mais aussi les feux de véhicules et les feux d’habitations.

Ce fourgon est également utilisé lors d’accidents de la route.

Concernant son matériel, le fourgon se compose d’une partie avant, la cabine, où l’on retrouve entre autres les appareils respiratoires isolants (ARI). Ces appareils permettent aux pompiers qui en sont équipés de respirer dans une atmosphère toxique.

La seconde partie quant à elle se compose des différents matériels, c’est-à-dire les lances, les tuyaux…, que les pompiers utiliseront pour mener à bien leurs interventions. Ce fourgon possède aussi une capacité de deux tonnes d’eau, dont l’alimentation peut être réalisée par une bouche ou poteau d’incendie, par un engin porteur d’eau ou par un plan d’eau (piscine, étang, lac…).

Ce fourgon fut acquis en décembre 2004.

Véhicule Toute Utilité

Ce véhicule fut acquis en 2023

Le Véhicule Tout Utilité, aussi abrégé VTU, est un véhicule polyvalent servant aux opérations diverses comme la destruction des nids d’hyménoptères (guêpe et frelon) représentant un danger critique et urgent, l’épuisement de locaux lors d’inondations, les ouvertures de porte, les interventions de secours animalier et la chute d’arbre sur la voie publique.

Ce véhicule fut acquis en 2023.

Véhicule Léger Prompt Secours

Ce véhicule fut acquis en 2014

Le Véhicule Léger Prompt Secours, aussi abrégé VLPS, est un véhicule utilisé dans le cadre du secours à personne.

Ce véhicule fut acquis en 2014.

Poste Médical Avancé

Le Poste Médical Avancé, aussi abrégé PMA, est un véhicule utilisé lors d’interventions avec un grand nombre de victimes. Il se compose d’une grande structure mobile (grande tente), permettant d’accueillir les victimes et de divers autres matériels permettant de regrouper les victimes, les identifier, les enregistrer, les trier et leur délivrer en cas de besoin les soins d’urgence. Puis les victimes seront évacuées vers d’autres structures médicales lourdes.

Ce véhicule fut une donation du service d’incendie et de secours du Haut-Rhin (SIS 68) en 2014.

Ce véhicule fut une donation du service d'incendie et de secours du Haut-Rhin (SIS 68) en 2014.
La structure mobile

Un peu d'histoire...

Le 12 juillet 1992, pour fêter le centenaire du corps des pompiers d’Issenheim, une revue fut éditée : Sapeurs-pompiers Issenheim, 1892 à 1992, 100e anniversaire par Michel Haering.

Depuis des temps immémoriaux, bien avant la création officielle des corps de Sapeurs-Pompiers, les habitants d’Issenheim étaient confrontés à combattre cet élément de destruction que peut devenir un feu nom de maîtrisé. L’ensemble de la population, les femmes comme les hommes, se mobilisaient au nom de la solidarité communautaire pour lutter contre l’incendie. Les archives conservent le souvenir d’invasions guerrières, d’actes de malveillance, d’accidents ou de catastrophes d’origine naturelle qui ont vu les flammes ravager et anéantir telle ou telle partie du village. Cette chronique ne se veut d’ailleurs procéder à un inventaire exhaustif de ces sinistres, mais au contraire relater modestement l’organisation locale de la lutte contre le feu pour la période allant de l’industrialisation de notre bourg à nos jours.

Autrefois, les moyens mis en œuvre pour combattre le feu étaient assez rudimentaires. Le matériel se composait de seaux, de haches, d’échelles et de quelques longueurs de tuyaux en chanvre. À Issenheim, l’acquisition d’une pompe à incendie remonte à 1835. Cette pompe à bras coûta 2800 F à la commune. C’est dans la Lauch, le Mulbach ou encore dans les nombreux puits que nos aïeux trouvaient l’eau nécessaire à l’alimentation de la pompe. En octobre 1846, la commune dispose de 2 pompes à incendie, de 9 tuyaux, de 115 sceaux, de 3 échelles et de 4 crochets. Ce matériel, d’ailleurs en bon état, est jugé suffisant. Elle ne dispose pas de pompiers. Le personnel chargé du service des pompes était de 100 hommes.

En août en 1867, des pompiers d’Issenheim interviennent dans un sinistre à Bergholtz, où deux fermes sont incendiées par la foudre.

Un rapport de police, daté de janvier 1869 et concernant Issenheim, mentionne le très bon matériel pour incendie. La commune dispose d’une bonne pompe, les industriels en possède trois. À cette époque, la lutte contre l’incendie a comme base industrielle un règlement communal intitulé « Feuerverordnung ». Celui-ci est régulièrement mis à jour.

Le règlement de 1871, rédigé en écriture gothique après les événements que l’on sait, comporte 16 articles. Ils nous renseignent avantageusement sur l’art et la manière dont nos ancêtres avaient à combattre le feu. « Quand un incendie se déclare dans le village, il faut en avertir le maire ou le fonctionnaire de police. Eux seuls décident s’il convient ou non de sonner le tocsin. Toutefois, pour un sinistre visible de loin, toute personne peut donner l’alerte, par le son de la grosse cloche pour un incendie locale, ou de la petite s’il s’agit d’un village voisin. »

Obligation est faite à chaque habitant d’aider à combattre l’incendie. De nuit, les villageois sont tenus de placer une lanterne sur le rebord d’une fenêtre de leur maison. Cet éclairage est destiné à faciliter la reconnaissance du chemin d’accès au sinistre. Les femmes, dont la curiosité ne date pas d’hier, sont priées de ne pas quitter leur domicile avant d’avoir remporté un récipient d’eau, et de joindre ensuite les rangs des combattants.
Les tonneliers, les maçons et les charpentiers doivent se munir de leur hottes, marteaux et haches. Ils se plient tous aux ordres du maire ou de son adjoint, entourés de trois hommes en arme : un sergent, un veilleur et un gardien. Ces derniers s’occupent de l’exécution des ordres. Les autres membres du conseil municipal, aidés du garde-champêtre, ont pour mission de surveiller les effets mobiliers des victimes de l’incendie.Toute personne suspecte ou en fuite est aussitôt arrêtée.
Dès le signal de l’alarme, les éclusiers doivent dévier le cours de la rivière. Par le biais du canal des moulins, l’eau prend alors la direction du bourg. Dans les ruelles du village, différentes digues l’acheminent jusqu’au lieu du sinistre. Là, un commandant, aidé de trois sapeurs, dirige le débit de la pompe que 58 hommes actionnent à tour de rôle. Parallèlement à ces manœuvres, 11 personnes ont la responsabilité des échelles et des crocs à incendie. Les forgerons et les serruriers sont chargés du déroulement des tuyaux. Quatre cavaliers se tiennent prêts à chercher de l’aide dans les villages voisins.

Le 24 août 1876, ce règlement est remplacé par une nouvelle « Feuerlösch-ordnung». Les pompes sont maintenant révisées tous les semestres. La même année, la commune dépense 250 marks pour l’acquisition de seaux et de tuyaux. En 1881, lors d’un grave incendie à la fabrique Spetz, le matériel est jugé défectueux. Les deux pompes nécessitent réparation et il est prévu de renouveler une bonne partie du matériel.

En automne 1890, les autorités municipales, considérant que de nombreux habitants ne participent plus à l’extinction des derniers incendies, décident d’élaborer un règlement de police locale applicable en cas de sinistre. Tous contrevenant sera puni d’amende. Dans cette police, calquée sur un modèle de l’administration prussienne, un détail curieux a retenu notre attention : il concerne la fermeture des débits de boisson en cas d’incendie. Obligés de fermer dès la déclaration du sinistre, ces établissements ne pourront rouvrir qu’après avoir obtenu le feu vert du maire. Tout aubergiste qui ne respecterait pas cette loi se verrait automatiquement retirer sa licence d’exploitation.
En septembre, puis en octobre de la même saison, il est fait appel au corps voisins de Guebwiller et de Soultz pour maîtriser deux incendies dans la commune. Le transport de la pompe de Guebwiller à Issenheim, ainsi que les frais d’entretien se montent à près de 40 marks.
La commune décide aussi de prendre à sa charge les dépenses pour soins et médicaments du forgeron Michel Miesch. Blessé lors de la chute du pignon d’une des maisons sinistrées, ce combattant volontaire de feu fut obligé de garder le lit pendant plusieurs semaines.

Au printemps 1891, le 17 mars plus précisément, les archives mentionnent pour la première fois la Feuerwehr locale. D’après l’article 9 des statuts du Corps des sapeurs-pompiers d’Issenheim, l’élection du chef de corps et de ses lieutenants est du ressort du conseil municipal.

Sur proposition de Monsieur le maire, sont élus, en date du 17.3.1891:

  • Branddirektor: Emile WELCKER (capitaine)
    Section village : Xavier Schermesser (lieutenant)
  • Brandmeister: Section Spetz: Alphonse Heidet
    Section Gast : André Senft (chef de pompe).

À ses débuts le corps local se compose d’un effectif de 90 hommes parmi lesquels figurent 2 officiers, 8 sergents et 7 sous-officiers. En mai 1892, il est fait mention de la dégradation du matériel. Celui-ci souffre de la fréquence accélérée des sinistres à combattre. Le renouvellement des tuyaux s’impose.
À la même époque, les dépenses pour l’achat d’uniformes se montent à 1700 Marks. Le 10 juillet suivant, le « Signalbläser » André Stempfler se noie lors de la catastrophe de Benfeld.

Le 1er mai 1893, la kilbe d’Issenheim est adjugée au plus bas prix aux pompiers. À cette occasion, il est précisé :« …Der Verein besteht erst seit zwei Jahren… »; ce qui confirme la création du corps au début de l’année 1891. Les pompiers espèrent d’ailleurs tirer un grand bénéfice de l’organisation de cette fête. La kilbe locale compte alors parmi les plus fréquentées des environs.

En août 1894, maître-tailleur Ziegler de Strasbourg confectionne de nouveaux uniformes pour un montant de 1231 Marks.
L’adjoint au maire Xavier Schermesser succède au chef de corps Emile Welcker, décédé le 14 janvier 1895. Victor Hiltenbrand le remplace à la tête de la section village ; tandis que Théodore Doenlen dirige à présent la section Gast.
À l’occasion de l’anniversaire de sa majorité le Kaiser, les pompiers organisent une retraite aux flambeaux. La commune verse maintenant des subventions régulières.

Le 15 février 1896, le maire Gaston Hiltenbrand fait une donation en faveur de la commune. Il s’agit de l’ancienne propriété Schermesser où s’élevait jadis l’auberge « Au Cheval Blanc » et ses dépendances. Sise au cœur du village, cette parcelle occupe une superficie de 6,58 ares.

Les autorités prévoient d’y ériger un dépôt pour les pompes à incendie : S’Spretzahisla. Cette bâtisse sera construite sur la partie occidentale du terrain. Sur la partie restante sera aménagée une place plantée d’arbres. Le projet trouve écho favorable auprès de l’administration des ponts et chaussées, car il permet d’arrondir le carrefour formé par l’intersection des actuelles rues de Rouffach et de Guebwiller.
En septembre 1896, il est inscrit un crédit de 2000 M. pour l’acquisition d’une pompe. La société des sapeurs-pompiers signe un contrat d’assurance à raison de 80 pfennigs par an et par homme.
En septembre 1897, l’ancienne maison de garde, qui jusque-là abritait une partie du matériel de lutte contre l’incendie, est démolie. Le local du rez-de-chaussée de la mairie, qui servait de dépôt aux pompes, est aménagé en salle d’arrêt et équipé de deux cellules. Le nouveau dépôt est donc opérationnel quand se déclenche un incendie de forêt à l’Oberwald.

En 1898, contrairement à une tradition multiséculaire, la kilbe n’est pas adjugée. Son organisation est confiée à la Feuerwehr pour un montant de 500M.

En janvier 1902, Victor Hildenbrand succède à Xavier Schermesser, décédé le 27 octobre 1901, comme chef de corps. Exactement trois ans plus tard, le Conseil Municipal enregistre sa démission. Il désigne alors pour cinq ans son successeur: l’adjoint au maire Appolinaire Schurrer.

Lors de l’assemblée générale du 7 septembre 1904, les membres du corps signent les status ainsi que de nouvelles ordonnances. Celles-ci stipulent notamment qu’à l’avenir il ne sera plus admis au sein de la compagnie que des hommes ayant bénéficié d’une formation militaire. D’autre part, chaque année seront organisés quatre exercices. Curieusement, l’excursion de mai comptera comme exercice.

En février 1908, une partie du bénéfice de la coupe de bois est affectée à l’achat de pièces d’uniformes.

En octobre 1909, le conseil municipal procède pour une nouvelle période de cinq ans, au renouvellemnt du corps des officiers des sapeurs-pompiers.
Le problème de l’alimentation en eau préoccupe les édiles locaux. En cas d’incendie, la commune viendrait à manquer d’eau. Même les jours d’irrigation des prés d’Issenheim, à savoir du samedi soir jusqu’au lundi matin, la Lauch est à sec. Les communes situées en amont utilisent essentiellement son débit.

Après la première guerre mondiale, le 2 septembre 1919 très exactement, les conseillers municipaux donnent leur accord à la modification des uniformes des sapeurs-pompiers. Ils décident la prise en charge de ceux de la section commune, et souhaitent que les sections Gast et Spetz en fassent de même.
Le 31 mai 1921, les élus prennent la décision de réformer l’ancienne Feuerwehr. Elle est transformée en une compagnie forte de 100 hommes. La commune s’engage en outre à supporter, pour une durée de 15 ans, les dépenses nécessaires à son entretien. Les subventions proviennent des recettes habituelles. Pour la première année, la commune octroie un versement supplémentaire de 2000 F et décide de prendre en charge les frais d’entretien du matériel d’extinction.

À partir du 15 mars 1922, l’indemnité journalière en cas d’accident passe de 6 à 10 F, par homme. La différence entre cette somme et le montant remboursé par l’assurance, sera payée par la caisse communale. Parallèlement à cette mesure, le nombre de pompiers assurés est porté de 50 à 80.
La confection des 24 uniformes pour les membres de la société de musique des sapeurs-pompiers est facturée à près de 4000 F.
En effet, depuis 1920, la musique « Fanfare » créée en 1874, s’est associée à la compagnie des sapeurs-pompiers, dirigée par M. Auguste Biecheler.

Le 28 juin 1925, on fête en grande pompe le 50ème anniversaire de la fanfare. Mais à la suite de difficultés, une grave mésentente s’installe rapidement. L’assemblée générale du 25 juillet suivant entérine la séparation des deux sociétés.
La compagnie des sapeurs-pompiers est maintenant dirigée par le capitaine Nicolas Weinzaepflen. Mais les plaies restent vives. Les exclusions et les démissions deviennent monnaie courante. Celle du chef de corps en personne scellera cette pénible période.

Le 26 octobre 1930, 20 pompiers de l’ancienne compagnie se réunissent avec d’autres volontaires pour fonder un nouveau corps commandé par l’officier M. Victor Muller. Dans la foulée, on assiste à 30 nouvelles adhésions. L’association reprend les activités traditionnelles : excursion du mois de mai avec la « Fanfare 1874 », défilé du 14 juillet, excursion d’été, fête de la Sainte-Barbe…

En considération de la crise économique de 1932, le comité directeur annule l’excursion prévue ainsi que le bal annuel avec le théâtre et la tombola. Il est par contre décidé de reprendre les répétitions de la clique. À cette époque le corps est passablement malmené par la presse socialiste.

Nous ne disposons d’aucun procès-verbal de réunion du corps des sapeurs-pompiers pendant la seconde guerre mondiale. Avec la mobilisation, suivie de l’incorporation de force, l’effectif du corps fut sérieusement réduit. Sous le régime nazi, les corps de sapeurs-pompiers reprennent d’ailleurs leur caractère militaire.
Le premier document d’après-guerre concerne l’assemblée générale du 13 juin 1946. Celle-ci est ouverte par M. Victor Marcozzi, nouveau chef de corps. La compagnie éprouve des difficultés à recruter des jeunes volontaires. M. Marcozzi déplore leur manque de motivation. Remarquons qu’il n’est guère surprenant qu’en ces années d’après guerre, la jeunesse boude l’uniforme, fut-il celui d’homme de feu, personnage dévoué par vocation à une noble cause ! Il a cependant la satisfaction de recevoir les félicitations de M. le Préfet du Haut-Rhin pour la courageuse attitude dont ont fait preuve les membres du corps lors des inondations de décembre 1947.

En avril 1955, alors que s’achèvent les travaux de canalisation de la conduite d’eau, il est procédé à l’examen des différents hydrants.
M. Victor Marcozzi démissionne pour raison de santé. En avril 1962, il est remplacé par M. Pierre Aullen qui s’engage à participer à un stage d’élèves-officiers, en vue de pouvoir prétendre au commandemant de la section locale.

En 1963, les 4 exercices annuels sont effectués par une petite vingtaine d’hommes. La même année la commune acquiert 80 mètres de tuyaux ainsi qu’un appareil d’éclairage portatif. Les exercices démontrent que les nouvelles constructions situées aux extrémités de l’agglomération peuvent être touchées par l’intermédiaire des bouches d’eau existantes.
Malgré le dévouement de certaines personnes, on assiste à l’avortement de la tentative de formation d’une clinique.

Le 24 mai 1964, suite à la démission du chef de corps et de son secrétaire, seuls 11 membres participent à l’assemblée générale extraordinaire. M. Daniel Schmitt, officier de réserve, est pressenti comme nouveau chef de corps. Comme son prédécesseur, sa profession l’oblige à quitter rapidement notre commune. Pour la seconde fois, le sous-lieutenant Albert Rost accepte d’assurer l’intérim; tout en cherchant activement un remplaçant. Cet homme providentiel est trouvé en la personne de M. Jean-Jacques Zimmermann.

Les status de l’Amicale sont enfin déposés au tribunal. Il est procédé à l’aménagement du nouveau fourgon et, à partir de 1968, les exercices ont lieu une fois par mois.
Le 25 août 1968 sont organisés les premiers jeux intercorps. Ils regroupent les corps de première intervention de l’arrondissement.
La clique, vêtue de son nouvel uniforme, est présentée aux autorités. Le corps connaît à présent une intense activité.

En février 1970, son effectif est d’une cinquantaine d’hommes, vétérans et pupilles compris.

Lors des concours départementaux, la fanfare dirigée par M.M. José Schoen et Henri Muntz obtient de brillants résultats.

L’amélioration constante du matériel, « …il y a cinq ans encore nous devions nous déplacer à pieds, en traînant à la force du poignet un matériel vétuste et inadapté à l’importance de la commune… », constate Jean-Jacques Zimmermann, aboutit maintenant à un ensemble motorisé, prêt à intervenir.

En 1974, la moyenne d’âge de la fanfare est de 16 ans. Son effectif est de 39 musiciens qui répètent parfois jusqu’à 4 fois par semaine. Il y a malheureusement un désintérêt pour les activités sportives. Pour encourager cette pratique, M. Zimmermann envisage la possibilité d’aménager un plateau sportif à proximité du nouveau dépôt, dont la concrétisation se précise.
À l’occasion du centenaire du corps de Hainfeld, il est organisé un déplacement en Autriche.

La livraison d’un nouveau fourgon pompe tonne est prévue pour le 10 mars 1975. L’acte de jumelage officiel avec le corps de Hainfeld est signé le 14 juillet suivant.
La construction du nouveau dépôt à incendie nécessite plus de 2000 heures de travail.
Il est à noter que le même année, l’Amicale finance l’achat d’un véhicule Citroën C35 qui sera équipé en véhicule de secours routier (V.S.R.).
Les accidents de la circulation sur la déviation de la RN 83 augmentent considérablement le nombre des interventions.
On compte 47 sorties en 1977.

Le 10 février 1980, M. André Cordonnier accède à la présidence de l’Amicale. Pour 1980, le montant des interventions, permanences comprises, est de 96.

En 1981, la fanfare participe à 19 manifestations. Un incendie dans le village coûte la vie à deux enfants.

En 1981, un autre incendie eu lieu sur la commune d’Issenheim. Le corps d’Issenheim a été engagé pour l’extinction avec le renfort du CSP de Guebwiller et du CS de Soultz. C’était un samedi soir et dans la nuit la température était de -15°C, une semaine de déblai suivra (photo de Philippe Bader).

incendie 1981

Lors de l’assemblée générale du 14 février 1982, M. Jean-Jacques Zimmermann confirme sa démission en tant que chef de corps. M. Etienne Strobel le remplace à cette lourde tâche. Un nouveau local préfabriqué est aménagé dans la rue Pfleck en 1982. Sa réalisation demande environ 1700 heures de travail. Elle facilite la programmation des différentes répétitions de la fanfare, désormais dénommé « Erlagucker Musikanta ». Le groupe d’ambiance prend pour sa part le nom de « Brass Band Orchestra ». Les groupes de danse « Ballets Apocalypse » et les « Pompinettes » obtiennent d’excellents résultats à l’occasion de la soirée de variété.

Le 19 février 1984, M. José Schoen remplace M. André Cordonnier, démissionnaire, à la tête de l’Amicale. L’assemblée générale extraordinaire du 25 mars 1984 tourne à la confusion. Une nouvelle édition est programmée pour le 16 avril suivant. Elle engendre l’élection de M. Etienne Strobel au poste de président de l’Amicale.

Le 10 février 1985, M. Strobel démissionne pour des raisons professionnelles de ses fonctions de chef de corps et de président de l’Amicale. À cette occasion, M. André Cordonnier retrouve son poste de président de l’Amicale et accède par la même occasion à la direction du corps.
En juillet 1985, se déroulent à Issenheim les festivités liées au 10ème anniversaire du jumelage avec Hainfeld. Il est procédé à l’aménagement extérieur du local situé rue Pfleck. L’école de musique est composée de 26 élèves.

En 1986, le corps comprends 35 membres actifs, y compris le médecin-capitaine. Depuis que la commune s’est agrandie, se pose régulièrement le problème de l’audition de la sirène. La récente isolation phonique des maisons d’habitaiton n’arrange pas la situation!

Depuis plusieurs années maintenant, la section locale de la Croix-Rouge travaille en étroite collaboration avec le corps des sapeurs-pompiers. Le 14 juillet 1989, trois jeunes tambours de la fanfare vont défiler à Paris dans le cadre de la fête du bicentenaire de la Révolution.

Près d’un quart de siècle après leur création, les jeux inter-corps continuent de solliciter l’imagination des organisations et demandent une préparation de six mois.

La crue centennale du 15 février 1990 mobilise énormément nos pompiers. En l’espace de quelques dizaines d’heures, l’on ne dénombre pas moins de 88 interventions.

En mai 1991, le chef de corps André Cordonnier est promu au grade de lieutenant. Le Dr Christophe Engel est nommé médecin-capitaine. Le 14 juillet suivant se déroulent à Hainfeld les festivités du jumelage de la Stadtkapelle et de la fanfare des sapeurs-pompiers dirigée à cette occasion par Bernard Strobel.

En ce printemps 1992, le corps des sapeurs-pompiers d’Issenheim se prépare activement à fêter le centième anniversaire de son existence, ainsi que le quart de siècle de celle de sa fanfare.